écologisez... économisez...

ARTICLE 4.      SAVOIR-FAIRE                                                             

La liste des bonnes pratiques, les fiches techniques et les matrices de calcul  constituent « le Guide[5] » de la profession.


ARTICLE 4.
   
       
SAVOIR-FAIRE

CHAPITRE 4.01     CONCEPTION GENERALE

La conception générale d’une Construction Durable est complexe et nécessite l’intégration et l’harmonisation d’un ensemble de facteurs et d’externalités :

·         la hiérarchie des études ;

·        l’analyse fonctionnelle des besoins ;

·         les interventions sur l’existant ;

·         l’évolution des constructions ;

·         l’adoption de solutions écologiques et économiques ;

·         l’usage des nouvelles technologies…

Afin de faciliter le choix du client, l’élaboration d’une matrice à plusieurs dimensions (permettant la mise en perspectives des avantages et des inconvénients consécutifs à la réalisation d’une solution technique ou conceptuelle par rapport à une autre) peut aussi être proposée selon le principe de «l’efficience[6]».

CHAPITRE 4.02     ECONOMIES DANS LA CONSTRUCTION

L’ensemble des parties prenantes (société civile et professionnels), entérine un surcoût de 5 à 15% dans l’investissement d’un projet en Construction Durable.

Cet état de fait correspond à l’addition de nouvelles prestations sur un budget de base d’un projet « classique ».

Afin d’éviter ce piège, il convient de mener une approche économique et conceptuelle globale et ne pas considérer la Construction Durable comme un « mille feuilles » de prestations.

La compréhension des enjeux économiques et des pratiques commerciales propres à ce secteur est également indispensable :

·         Le principe du « coût global » ;

·         l’établissement de budgets et de ratios ;

·         les surfaces de référence à appliquer ;

·         la gestion des modifications de prestations ;

·         la notion de performance énergétique à intégrer ;

·         le coût réel des innovations technologiques ;

·         les règles d’amortissements à convenir ;

·         le calcul du retour sur investissements ;

·         la stratégie de négociation :

­    -  l’analyse d’une offre ;


­    -  la pré-consultation technique ;


­    -   la pratique de négociation « face à face » ;


­    -  le traitement des options techniques ;


­    -  l’analyse des coûts différés ;


­    -  l’attribution des marchés de travaux.

·        les autres types de négociation et de marché :

                       -  la négociation de grés à grés ;

         les marchés sur performances.

L’éthique dans la sélection des entreprises et le recours à des idées et à des techniques novatrices constituent sont les principes de base pour la réalisation d’économies dans la construction.

CHAPITRE 4.03         INDICATEURS  ENVIRONNEMENTAUX

Il convient d’effectuer dès le début du projet les choix relatifs aux méthodes, outils de mesures et éventuelle certification car ceux-ci dicteront la manière d’opérer dans les phases ultérieures de conception et de réalisation.

(A)         Méthodes et outils de mesures :

·         empreinte écologique (WWF) ;

·         bilan carbone (Ademe) ;

·         analyse environnementale (logiciels à critères multiples permettant l’optimisation des performances) ;

·         analyse des impacts environnementaux ;

·         simulation thermique des flux ; 

·         simulation multimodale des transports ;

·         calcul aux éléments finis;

·         optimisation des mouvements de terres ;

·         mesure du confort acoustique ;

·         analyse de cycle de vie du bâtiment et des matériaux.

(B)          Certifications environnementales :

Face à la complexité du développement durable et de la prise en compte globale de ses composantes, des outils méthodologiques (14 recensés) ont été développés par de nombreux pays pour aider les maîtres d’ouvrages à organiser leurs démarches.

En France, la démarche HQE® (Haute Qualité Environnementale) vise à réduire les impacts sur l’environnement des bâtiments lors de leur construction, de leur rénovation et de leur usage.

Le type de certification ou de label à retenir pour un projet dépend de la politique environnementale de l’entreprise, de son secteur d’activité, et de ses implantations géographiques.



[5] Le Guide de la profession est accessible à l’ensemble des adhérents professionnels sur un site web dédié. Les différents points technico-économiques abordés dans la présente charte y sont développés et complétés de fiches  techniques et de matrices de calcul.


[6] L’Efficienceest le rapport entre la valeur créée (valeurs de sortie) et les impacts (positifs ou négatifs) inhérents générés (valeurs d’entrée) dans leurs dimensions écologiques, économiques et sociales.